Equinoxes   Equinoxes Equinoxes Equinoxes

Return to Equinoxes, Issue 10: Automne/Hiver 2007-2008
Article ©2008, Zahra Brimelli

Zahra Brimelli, Syracuse University

Errer sans erreur: Colette et la quête d’une nouvelle identité féminine

Dans La Vagabonde (1910), à travers l’histoire d’une actrice divorcée, Colette (1873-1954) propose aux lecteurs une nouvelle figure féminine en formation. Renée Néré, l’héroïne de l’histoire, nous entraîne dans une vie d’errance et d’erreur, par laquelle elle aboutit à la redéfinition de son identité. Le titre de l’œuvre, La Vagabonde, est à noter: à l’errance, à la tendance déambulatoire se lie, par l’ajout du signe du féminin « e », le corps féminin. Le vagabondage, normalement sans but, se transforme ainsi en une quête, un questionnement de ce corps féminin qui se transpose sans cesse en transgressant l’image traditionnelle de la femme au foyer.

D’où provient ce cheminement de Renée, qui cherche avant tout à renaître dans un « sort nouveau », d’ailleurs « avec l’élan brillant du serpent qui se délivre de sa peau morte » (1194)? Autant que personnelle, cette quête touche la destinée collective de la femme par le désir de « se délivrer » de l’image d’Ève, qui avait fléchi sous les tentations du serpent, et qui par ce, était devenu l’objet du désir masculin et le véhicule de la reproduction. Pourtant, le premier pas de cette quête profondément philosophique s’entreprend d’une manière intensément physique:

Et il arriva que Adolphe Taillandy, qui pense à tout, n’avait pas prévu: un jour que, pour mieux recevoir Mme Mothier sur le grand divan de l’atelier, il m’avait sans courtoisie mise à ma porte, je ne rentrai pas.
Je ne rentrai pas ce soir-la, ni le suivant ni ceux d’après. Et c’est la que finit – ou commence – mon histoire. (1086)

      Mise à la porte par son mari, l’héroïne confronte le regard de la société qui l’entoure et qui questionne sa propre existence: « sans lui [son époux], [elle] n’existe pas! » (1127). Son errance devient alors une quête existentielle et sa marche vers la voie de l’émancipation est animée par une seule obsession, laquelle est de prouver qu’elle peut exister sans l’homme. Sa séparation avec son mari devient une rupture avec son moi soumis, aliéné et désincarné devant cet homme qui lui a infligé toutes les souffrances qu’une femme peut endurer. Après son divorce, Renée s’engage à vivre seule et à « gagner sa vie ». Sa profession d’actrice lui permet de vivre en « dame seule », mais lui impose en échange les conditions de vie d’un vagabond: elle « gîte où [elle] peut », et doit subir le regard plein de mépris que lui adresse la société: 1  elle est « la bête noire, la terreur et le paria des propriétaires » (1071).

Toutefois, son vagabondage, comme le décrit Hope Christiansen « not entirely productive » (5), était plutôt latent, en état d’inertie. Elle est vagabonde mais quelque chose, qu’on peut lire comme une résistance à la Ren[ée]ss[e]nce qui est en train de se produire en elle, la retient et l’attire vers son passé:

Vagabonde, soit, mais qui se résigne à tourner en rond, sur place, comme ceux-ci, mes compagnons, mes frères… Les départs m'attristent et m'enivrent, c'est vrai, et quelque chose de moi se suspend à tout ce que je traverse - pays nouveaux, ciel pur ou nuageux, mer sous la pluie couleur de perle grise -, s'y accroche si passionnément qu'il me semble laisser derrière moi mille petits fantômes à ma ressemblance, roulés dans le flot, bercés sur la feuille, dispersés dans le nuage… Mais un dernier petit fantôme, le plus pareil de tous à moi-même, ne demeure-t-il pas assis au coin de ma cheminée, rêveur et sage, penché sur un livre qu'il oublie de lire ?...  (1119).

     Malgré que Renée se décrit déjà dans la première partie comme une vagabonde, on peut percevoir qu’elle-même est consciente que son vagabondage est inactif son vagabondage lui permet seulement de « tourner sur place », sans évolution palpable. Cet état d’inactivité peut très bien se lire comme une explication de sa déclaration au début de l’œuvre qu’après trois ans de music-hall, elle est toujours la même femme (1067). Si l’on considère le passage suivant, on peut décrire son vagabondage comme un état intérieur qui lui permet avant tout d’errer à l’intérieur d’elle-même, dans un acte de recul par rapport à son passé, et une quête intérieure des nouveaux traits de sa nouvelle identité:

Seule… et depuis longtemps. Car je cède maintenant a l’habitude du soliloque, de la conversation avec la chienne, le feu, avec mon image…C’est une manie qui vient aux reclus, aux vieux prisonniers ; mais, moi, je suis libre…Et si je me parle en dedans, c’est par besoin littéraire de rythmer, de rédiger ma pensée. (1073)

En effet, la proposition de Hope que Renée n’est pas encore entrée dans le vagabondage productif, est fortement soutenue par l’attitude de l’héroïne. Renée ne se voyait pas encore, à ce niveau, comme une vagabonde au vrai sens du terme « qui mène une vie sans ordre, sans but, qui ne se fixe pas sur un projet, une idée », 2 elle se voyait plutôt comme une « bohème ordonnée attentive à recoudre elle-même ses nippes bien brossées; bohème qui porte presque toujours sur elle sa mince fortune; mais, dans le petit sac en peau de daim, les sous sont d'un côté, l'argent blanc de l'autre, l'or caché précieusement dans une pochette à secret… » (1119).

     La forte connotation de l’ordre et de l’organisation permet de lire dans l’attitude de l’héroïne des qualités morales peu en commun avec l’esprit désorienté de l’errant. C’est une femme à l’esprit clair, qui sait exactement ce qu’elle veut. Vers la moitié de la tournée elle se décrit surtout comme une « voyageuse… de ceux qui ne sont ni d’ici ni d’ailleurs » (1200). Le terme « voyageuse » ne manque pas de signification, car un voyage, par opposition au vagabondage, est toujours effectué  sur un parcours préétabli et pour un but précis.3  Cet état d’improductivité et de stagnation du vagabondage de Renée sera encore plus ancré par  la réapparition de « L’HOMME » (1162) dans sa vie.

Maxime Dufferein-Chautel, un flâneur qui fréquente le music-hall, va constituer le point tournant dans cette phase de son  vagabondage, le stimulus qui va réveiller en elle à nouveau le besoin d’être aimée « je retourne à la chaudière… une chaudière de tout repos, celle-ci [l’amour], et qui n’a rien d’infernal » (1182-83). En effet, ce n’est pas la présence de Maxime qui a créé ce besoin, car il existait déjà et ses plaintes répétitives d’être  ‘seule’ l’ont déjà montré depuis les premières pages du roman. La présence de Maxime n’a fait que confirmer un sentiment qui la torturait depuis qu’il a commencé sa vie de célibataire :

je peux chercher partout, dans les coins et sous le lit, il n'y a personne ici, personne que moi. […] Me voilà donc, telle que je suis ! Seule, seule, et pour la vie entière sans doute. Déjà seule ! C'est bien tôt. (1072)

    Un sentiment d’amertume face à sa solitude affaiblit sa résolution et crée un état d’incertitude qui se reflète surtout dans ses affirmations incohérentes. « Non ! il va falloir prendre un parti ! Il va falloir prendre un parti !…Voyons, voyons ! Il va falloir prendre un parti ! » (1153). Tantôt elle semble déterminée à mener à bien sa libération, tantôt elle manifeste une nostalgie pour les valeurs traditionnelles, en occurrence celle de l’amour. Toutefois, le principe de permanence que l’amour impose et qui est en conflit avec le concept du vagabondage crée une tension entre son désir de libération et celui d’être aimée.

Emportée par le charme des nouvelles émotions  que Maxime fait renaître en elle, Renée rêve de partir « avec lui, pour un pays inconnu ou [elle] n’aurai[t] pas de passé, pas de nom, ou [elle] renaîtrai[t] avec un visage nouveau et un cœur ignorant » (1185). Elle rêve d’une liberté qui tient en compte une valeur traditionnelle qu’est l’amour. Toutefois, un tel rêve n’est pas réaliste ni réalisable, car elle sait que l’amour est le symbole de l’engagement et de l’immobilité, alors que le vagabondage est synonyme de l’instabilité et de l’incertitude. Renée se retrouve alors devant deux choix mutuellement exclusifs.

Toutefois, et malgré l’hésitation qui a marqué la deuxième partie, au fur et à mesure que le roman tend vers la fin, particulièrement dans la troisième partie, Renée devient plus que jamais convaincue de sa vocation de vagabonde. Elle  découvre dans sa tournée de quarante jours ce qu’elle avait toujours cherché – la liberté absolue : « je me sens chez moi, parmi ce désordre de campement, ce n’importe où et ce n’importe comment… » (1222) Et son voyage, au début provisoire, fait renaître en elle le besoin d’une errance interminable.

Cependant, en choisissant d’errer sans fin,4 Renée transgresse à nouveau les valeurs sociales préétablies. Il faut rappeler qu’avant même de commencer sa vie de bohème, Renée avait déjà commis sa première erreur aux yeux de la société en demandant le divorce. Parce que le divorce au début du XXe siècle n’était pas une action qui touche uniquement à l’intégrité du couple, mais plutôt une affaire de société, Renée s’est déjà  attiré des éclairs en dissoudrant le lien conjugal sacré. Donc, avant même de commencer sa vie d’« erreur », elle était déjà catégorisée comme une perverse, une hors-la-loi:

Lors de notre divorce, on ne fut pas loin de me donner tous les torts pour innocenter  le «beau Taillandy », coupable seulement de plaire et de trahir. Il s’en fallut de peu que je ne cédasse, intimidée, ramenée à ma soumission habituelle par le bruit qui se fit autour de nous.  (1081)
 
     Si le divorce était sa première « conspiration contre la société »,5  la conspiration et l’erreur contre elle-même s’est faite quand elle a échangé l’amour contre la solitude et la marginalité. Elle-même semble parfaitement consciente de cette erreur dans ce passage:

Quand j’étais petite et que j’apprenais a tricoter, on m’obligeait a défaire des rangs et des rangs de mailles, jusqu'à ce que j’eusse trouvé la petite faute inaperçue, la maille tombée, ce qu’a l’école on appelait «une manque »… Une « manque » ! Voilà donc tout ce qu’aura été, dans ma vie, mon pauvre second amour, celui que je nommerais ma chère chaleur, ma lumière… il est la, tout près de ma main, je peux la saisir, et je fuis… (1225).

Dans ce passage, Renée reconnaît l’erreur qu’a engendré son errance. Elle semble complètement consciente qu’en passant à côté de l’homme de sa vie, elle passe à côté de ce qui « manque » et qui peut compléter le motif  de son bonheur.

Si jusque là, en errant, Renée est condamnée de l’erreur, on va découvrir que son erreur continue et touche jusqu’aux « principes » mêmes du vagabondage. Selon Jean-Claude Beaune, « Le vagabond est, du point de vue des éducateurs et des mesures sociales, ce qui résiste à tout et ce qui est rejeté par tous. » (Beaune 184). D’après cette définition, la vagabonde ne serait pas celle qui résiste à l’esthétique et aux lois de la bonne conduite sociale? Justement non. Pour défendre sa décision de partir sans Maxime, Renée avance le prétexte suivant:

Une femme de vingt ans ne se risquerait pas aux surprises de l’aube, du sommeil en wagon, ce sommeil des fins  de journées éreintantes, pendant lequel on a l’air d’une morte…non, non le danger est trop grand pour moi ! ( 1178 )

L’image de la femme du monde qui a honte de paraître mal soignée et au-dessous des attentes sociales et surtout celles de l’homme, semble un peu en contradiction avec son désir de libération et reflète l’ambiguïté de la relation vagabondage/liberté dans l’esprit de l’héroïne. Cette image porte aussi des signes de soumission et de conformité qui se marient mal avec l’image du vagabond. Tout au long du roman, Renée traverse des périodes d’indécision qu’on retrouve surtout dans la deuxième partie de l’œuvre « Partirai-je vraiment ? » (1186). Il y avait des moments où la tentation d’une vie luxurieuse était tellement forte que Renée en a failli abandonner sa marche libératoire.

…Une colère indicible et soudaine rend mes mains tremblantes…une véritable fureur, ici, et contre moi-même !…Je pars, quand je pourrais à cette heure, m’épanouir de plaisirs contre le flanc chaud d’un amant ! Il me semble que mon appétit creuse en moi un appétit dévorant de tout ce qui est bon, luxueux, facile, égoïste… » (11)

Finalement, dans la troisième partie, Renée part, non sans remords, consciente de ce qu’elle abandonne contre sa liberté  « Si tu as laissé là-bas la moitié de toi-même, c’est donc que tu as perdu 50% de ta valeur primitive ? » (1197). Si cette phrase porte une signification, c’est sans doute celle de l’aliénation et de la dépendance. L’image de l’imperfection de la femme sans l’homme est une image qui se répète souvent dans le récit et confirme l’idée que ce qui retarde les pas de l’héroïne et entrave sa quête identitaire c’est effectivement son sentiment de dépendance, physique et émotionnelle,  de l’homme:

Le premier obstacle où je bute, c’est ce corps de femme allongé qui me barre la route- un voluptueux corps aux yeux fermés, volontairement aveugle, étiré, prêt à périr plutôt que de quitter le lieux de sa joie… C’est moi cette femme-là. Cette brute entêtée au plaisir  (1216)
<il manque un lien ici>

L’errance qui a entraîné Renée dans l’erreur de jugement, l’a aussi bien traînée loin de sa féminité. Sa marche libératoire s’est entachée d’une flagrante erreur contre un élément déterminant de son identité féminine. Son propre corps. Car avant tout, si elle a entrepris ce projet de vagabondage, c’est pour s’affranchir du fardeau de l’image de femme comme propriété et objet sexuel que l’histoire lui a collée sur le dos. Toutefois, sa justification de quitter Maxime était basée sur un argument tout à fait en contradiction avec cette cause. Elle quitte Maxime motivée par sa « peur de vieillir, d’être trahie, de souffrir » (1217). Elle trouve dans toutes les jeunes filles des rivales qu’elle est incapable de vaincre, parce que son corps la trahira tôt ou tard:

[…] – toutes les jeunes  filles—toutes les jeunes femmes qui seront mes rivales un peu plus tard, bientôt, demain.[…] Imagine, ô mon amour, ta maturité de bel homme, dans quelques années, auprès de la mienne ! Imagine-moi belle et désespérée, enragée dans mon armure de corset et  de robe, sous mon fard et mes  poudres, sous mes fragiles couleurs… imagine-moi belle comme une rose mure qu’on ne doit pas toucher ! un regard de toi, appuyé sur une jeune femme, suffira a prolonger sur ma joue, le pli triste qu’y a creuse le sourire,-- mais une nuit heureuse dans tes bras coûtera davantage à ma beauté qui s’en va. (282-83)

Avec cette déclaration, Renée tombe dans l’erreur/illusion, car cette image  femme/objet sexuel, réduit son identité à une simple carcasse qui s’obsolète et perd de valeur en vieillissant. Ce qui semble renforcer l’image de ‘femme’ qu’elle ne cesse de fuire.

Le tableau d’ensemble de la femme comme objet sexuel dans La Vagabonde serait incomplet si nous passons sous silence l’image de la prostituée qui est sans doute l’une des figures de l’errance les plus reconnues au XIXe-début XXe  siècle. Dans un restaurant « de fâcheuse renommée », Renée qui se décrit comme une femme « libérée du soin de [sa] réputation » (1129), se retrouve soudain devant un miroir. Cette jeune putain « gelée, affolée par le froid… prête à insulter, à griffer le premier qui dira, navré: « La pauvre gosse » » (1130) évoque en elle les émotions refoulées de l’humiliation d’une femme qui « échange contre l’or sonnant [s]es gestes, [s]es danses, le son de [s]a voix… » (1084 ). Ce n’est peut être pas par hasard que Colette introduit la figure de la prostituée dans son œuvre, car en effet, le vagabondage au début du XXe siècle était presque synonyme de la prostitution: selon la définition du Dictionnaire Historique de la Langue Française « le vagabondage a désigné en droit (1885) le délit d’assistance à la prostitution, les souteneurs étant assimilés juridiquement aux vagabonds jusqu’en 1917 » (2207). On peut dire qu’elle se retrouve devant cette errante comme devant elle-même, et en contemplant cette femme de joie, elle se rend bien compte qu’elles sont semblables. Semblables dans leur marginalité, dans leur détresse orgueilleuse et surtout dans leur besoin pour l’homme.

Toutefois, au fur et à mesure que la narration tend vers le dénouement, Renée prend conscience du danger de sa dépendance de l’homme. Elle comprend que céder à Maxime serait de retomber dans la même erreur qui a engendré son errance. Maxime n’est qu’un homme comme les autres « pourquoi lui, et non un autre ? » (1182). Le fait que Colette n’inclue pas les lettres de Maxime dans la troisième partie annonce déjà le choix de son héroïne, et les dernières lignes du roman sont particulièrement captivantes dans la description de ce choix:

Je te désirerai tour à tour comme le fruit suspendu, comme l'eau lointaine, et comme la petite maison bienheureuse que je frôle […]. Je laisse, ô chaque lieu de mes désirs errants, mille et mille ombres à ma ressemblance, effeuillées de moi, celle-ci sur la pierre chaude et bleue des combes de mon pays, celle-là au creux moite d'un vallon sans soleil, et cette autre qui suit l'oiseau, la voile, le vent et la vague. Tu gardes la plus tenace: une ombre nue, onduleuse, que le plaisir agite comme une herbe dans le ruisseau […]. Mais le temps la dissoudra comme les autres, et tu ne sauras plus rien de moi, jusqu'au jour où mes pas s'arrêteront et où s'envolera de moi une dernière petite ombre […] qui sait où? (1232)

Dans ces dernières lignes, on découvre une nouvelle Renée, délivrée du fardeau de son image de femme. À partir de ce moment, Renée touche à l’essence même de la vie. Son vagabondage, qui naquit au début dans l’équation homme versus femme, a dépassé ce conflit pour atteindre une paix éternelle. Elle arrive finalement à se débarrasser de cette image qui la hantait tout au long de son vagabondage. Tout en errant, Renée laissera une partie de son image de femme dans un lieu, sur une pierre, sur une végétation jusqu'à ce que cette image se dissout complètement pour ne laisser qu’une nouvelle image de femme libre.


Zahra Brimelli est en dernier semestre de son M.A. en Langue, littérature et Linguistiques françaises. Elle s'intéresse particulièrement à la littérature féminine (dans le contexte français et francophone). Pour son projet final,  elle travaille en ce moment sur le problème de l'identité et de l'altérité chez le sujet féminin.


 

 

1  D’après Jean-Claude  Baume « le vagabond est, du point de vue des éducateurs et des mesures sociales, ce qui reste, ce qui résiste à tout et ce qui est rejeté par tous. » (185)                                               

2 Définition du Trésor  de La Langue Française Informatisé

3 « 1. Déplacement considéré en fonction de la nécessité que l'on a de se rendre dans un lieu déterminé, 2. Déplacement que l'on fait dans un but précis (généralement politique, économique, scientifique, religieux...). » Définition du Trésor de la Langue Française Informatisé

4 fin au sens de point finale et fin au sens de but.

5 « Proposition faite à la chambre des députés, par M. de Bonald, député du département de l’Aveyron : Séance du 26 décembre 1815 (Paris : Hacquert, n.d), [tolérer le divorce, c’est légaliser l’adultère, c’est conspirer avec les passions de l’homme contre sa raison et avec l’homme lui-même contre la société.] » (Mainardi 232)

 

Bibliographie

Beaune, Jean-Claude.  « Images du Mauvais pauvre anti-travail et anti- éducation : La figure du vagabond au XIXe siècle ».   Les Sauvages Dans La Cité : auto-émancipation du peuple et Instruction des prolétaires au XIX siècle. Seyssel : Champ Vallon, 1985. 184-233.

Colette. La Vagabonde. Vol. I of Œuvres. Paris: Gallimard, 1984.
Hope, Christiansen. "Writing and Vagabondage: Renée Néré and Emma Bovary." Symposium 48.1 (1994): 3-15.

Le Trésor de la Langue Française Informatisé. Analyse et traitement Informatique de la Langue Française, Centre national de la Recherche Scientifique et L’Université de Nancy. Oct15 2007. <http://atilf.atilf.fr/>

Mainardi, Patricia. Husbands, Wives, and Lovers: Marriage and Its Discontents in Nineteenth-Century France. New Haven: Yale University Press, 2003.

REY, Alain, TOMI, Marianne, HORÉ, Tristan and TANET Chantal. Le Robert  Dictionnaire Historique de la Langue Française sous la direction d'Alain Rey. Tome III.  Paris : Dictionnaires Le Robert, 1995.